Il est indéniable que l'atout majeur du Roadster par rapport au Coupé réside dans sa capote en toile dite « acoustique ». Presque aussi performante en termes d'isolation phonique et thermique qu'un toit en tôle, elle se déploie aussi rapidement et simplement qu'un toit ouvrant ordinaire, sans nécessiter de déverrouillage manuel ou de cinématique compliquée. Son déploiement est ultra-rapide et fiable, permettant de décapoter au moindre rayon de soleil sans craindre les aléas météorologiques. Cependant, même avec les vitres montées et le pare-vent escamoté, des turbulences d'air subsistent à bord, témoignant de l'expression "la conduite cheveux au vent". Le court pare-brise, bien qu'offrant une vue dégagée, génère ces turbulences, mais c'est le compromis nécessaire pour apprécier pleinement les rayons du soleil. En termes de praticité, la capote repliée présente l'avantage de ne pas empiéter significativement sur le volume du coffre, étant peu profonde. En revanche, le Roadster perd deux places par rapport au Coupé, bien que les places arrière de ce dernier soient déjà peu adaptées à des passagers de plus d'1,40 m. Le poids du Roadster augmente de 90 kg en raison de la rigidification de certains éléments du châssis, tels que les montants de pare-brise et les bas de caisse. Néanmoins, la masse totale reste contenue, atteignant 1 425 kg pour le modèle d'essai avec transmission Quattro et boîte à double embrayage S tronic, et 1 320 kg pour une version traction avec boîte manuelle, soit légèrement moins qu'un Porsche Boxster. Le centre de gravité demeure bien équilibré, et avec le Pack S line et l'amortissement piloté Magnetic Ride, le comportement du Roadster reste proche de celui du Coupé, avec une caisse qui vire à plat et un confort de suspension étonnant.

La boîte S tronic, obligatoire et couplée au système Quattro équipé de différentiels électroniques de dernière génération, contribue efficacement à négocier les courbes en ralentissant les roues intérieures aux virages. Il est toutefois essentiel de faire preuve de prudence pour éviter d'endommager prématurément les freins en abusant de cette fonctionnalité. Du côté de la mécanique, le TT Roadster est propulsé par un quatre cylindres 2.0 TFSI bi-injection de 230 ch, offrant des performances quasi-identiques au Coupé. Avec une accélération de 0 à 100 km/h en 6,2 secondes pour la boîte manuelle (soit +2 secondes) et 5,3 secondes pour le modèle d'essai équipé de la S tronic et du système Quattro, le roadster démontre des aptitudes dynamiques impressionnantes. Cependant, des accélérations linéaires, un étagement de boîte jugé trop long et une sensation de patinage à chaque passage de rapport peuvent être regrettés pour les plus pointilleux. L'avantage de cette version réside surtout dans le comportement routier qui gagne en efficacité, particulièrement dans les courbes, grâce au système Quattro, même dans sa version simplifiée. Le roadster Audi se révèle quasiment irréprochable sur la route, avec une rigidité presque parfaite, une conduite rassurante et une manipulation facile. Bien que le confort soit assez sommaire, il contribue aux sensations d'une voiture de course. Les remous d'air sont bien maîtrisés, notamment grâce à une vitre arrière électrique. Esthétiquement, l'Audi TT Roadster affiche un design très moderne et séduisant, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur. Dotée d'une personnalité sportive associée à la branche sportive de la marque, Quattro Gmbh, la voiture présente une allure trappue et prête à bondir, avec des jantes de 17". Son design distinctif se démarque des autres réalisations plus classiques de la marque, misant largement sur son attrait visuel pour séduire. Cependant, certains pourraient considérer que le TT mise davantage sur son esthétique que sur ses performances pour s'imposer comme une authentique sportive.