Pénétrez dans l'univers intérieur de l'Audi S1 Sportback et découvrez un mélange exquis de sportivité et de raffinement. À la manière des modèles S, les instruments se distinguent par des cadrans gris foncé, et le dessus des pédales arbore une finition en acier inoxydable brossé. Personnalisez davantage votre Audi avec le pack intérieur quattro, qui ajoute une touche de couleur à l'habitacle. Lorsqu'il s'agit de performances sportives, l'Audi excelle véritablement, tirant profit du meilleur de l'approche technologique avancée de la firme d'Ingolstadt pour concevoir une petite voiture sportive exceptionnelle. Cependant, la question demeure quant à la capacité de la S1 à s'acquitter des routines quotidiennes. Pour commencer, examinons l'habitabilité. Sur ce point, la S1 Sportback ne convainc pas pleinement. Les sièges arrière, bien qu'esthétiquement plaisants, ne brillent que par leur apparence. L'espace à l'arrière est limité dès que le siège conducteur est réglé pour un adulte. Les coques élégantes des sièges sport S ne permettraient pas à un passager adulte de s'installer confortablement sans affecter la position du conducteur. De plus, il y a peu d'espace pour ranger des objets sur le plancher arrière, ce qui rend le choix de la version Sportback 5 portes moins évident que pour d'autres compactes. Le coffre de 210 litres est juste suffisant pour un sac et quelques sacs de courses, mais pas plus. En conduite quotidienne, l'amortissement, bien adapté à la conduite sportive, semble ferme. Il n'atteint pas le niveau de sécheresse, mais le confort en pâtit. La S1 ne propose pas l'option Magnetic Ride, une lacune regrettée dans ces conditions. Cependant, l'absence de la boîte S-Tronic ne se fait pas trop sentir, et manier cet embrayage souple et le levier de vitesse procure un certain plaisir. Dans un contexte de mobilité urbaine de plus en plus congestionnée, une boîte manuelle de qualité associée à un embrayage doux et léger devient presque un antidote à l'ennui. Le système stop/start est discret, intégrant la surveillance du turbocompresseur, surtout lorsqu'il est très chaud. Toutefois, il est à noter l'absence d'indications de température ou de pression d'huile. La clé confort offre la praticité attendue, bien que la détection puisse parfois poser problème lorsqu'elle est placée dans une poche arrière. Malgré ces détails, la compacité de la S1 et l'agilité offerte par les reprises du moteur ressortent, facilitant les manœuvres dans des villes et des parkings initialement conçus pour des véhicules plus compacts.

Malgré ses dimensions compactes, la S1 se révèle être une excellente routière, offrant un confort suffisant pour des croisières apaisantes à 150 km/h. À cette vitesse, le moteur reste discret à 3600 t/min, maintenant une consommation raisonnable de 8,87 L/100 km sur plus de 1600 km d'essai, avec une moyenne horaire de 62 km/h, couvrant autoroute, trajets pendulaires, et escapades sur le réseau secondaire. Concernant la conception de la S1, Audi a puisé dans la palette de composants du groupe, en partant du moteur 2.0 litres TFSI de dernière génération (EA888) avec injection directe/indirecte. Il s'agit d'une version à "petit turbo" du 2.0L TFSI (IHI K03), réservant le "gros" turbo K04 aux versions de 300 chevaux et plus (VW Golf 7 R, Audi TTS, Audi S3). La S1 bénéficie d'une version plus agressive de ce moteur, avec un couple maximal de 370 Nm entre 1600 et 3000 t/min, dépassant ainsi les 350 Nm de la Golf GTI 7 Performance, maintenus entre 1500 et 4600 t/min. Ceci suggère qu'une simple reprogrammation pourrait augmenter significativement la puissance de la S1 en maintenant le couple maximal à des régimes plus élevés. Le couple est transmis par une boîte manuelle à 6 rapports logée dans un carter en magnésium, puis réparti entre les quatre roues par le système Quattro. La répartition par défaut est de 60% sur l'avant et 40% sur l'arrière, ajustée par le différentiel piloté Haldex en fonction des conditions d'adhérence. L'espace de la roue de secours est réquisitionné pour loger le différentiel arrière, avec un réservoir en selle pour l'arbre de transmission. Malgré l'ajout de l'arbre de transmission et des différentiels, la S1 reste plus légère que la Golf VII avec sa plateforme MQB allégée. Sur la balance, la S1 Sportback affiche 1375 kg (58,9% à l'avant, 41,1% à l'arrière) avec le plein, contre 1412 kg pour la Golf GTI (62,8% à l'avant, 37,2% à l'arrière), qui est plus longue de 37 cm et plus large de 5 cm. Bien que cela soit plus que les 1205 kg annoncés par MINI pour la John Cooper Works mk3, la S1 offre une transmission intégrale et la motricité correspondante. Le moteur du Golf GTI 7 est déjà réputé pour son dynamisme, mais le 2.0 TFSI "370 Nm" de la S1 est véritablement exaltant. Il reste souple, bien que vibrante à bas régime, et la pression du turbo nécessite un régime un peu plus élevé par rapport aux modèles de BMW. Cependant, une fois en action, la S1 délivre une puissance impressionnante, avec une belle allonge permettant au moteur de prendre des tours bien au-delà des premières graduations de la zone rouge sans montrer de signes de faiblesse. La sonorité est plaisante, avec des tonalités rondes et sourdes à bas régime, devenant un peu plus agressive à mesure que les 6000 t/min approchent et sont dépassés.